Une expertise d'?lise UNTERMAIER-KERLEO

Elise UNTERMAIER-KERLEO | depuis 2021 | [D]

Membre du Comité consultatif de déontologie et de transparence des élus de la Ville de Lyon.

 

Comment êtes-vous entrée dans cette structure, ce groupe de travail ?

Ma?tresse de conférences de droit public, je consacre l’essentiel de mon activité de recherche à la déontologie de la vie publique. En 2016, la loi a consacré le droit pour tout agent public de consulter un référent déontologue, chargé de lui apporter tout conseil utile au respect de ses obligations professionnelles. J’ai alors proposé ma candidature au centre de gestion du Rh?ne et de la Métropole de Lyon, chargé de proposer un référent aux collectivités de son territoire. J’étais donc déjà la référente déontologue des agents publics de la ville de Lyon lorsque le comité de déontologie et de transparence des élus de la Ville de Lyon a été mis en place. La ville m’a demandé de siéger en cette qualité.
 

Quelle a été votre expérience dans le groupe ?

C’est une expérience très enrichissante. D’un c?té, en ma qualité d’universitaire, j’apporte mon expertise à la ville, je l’accompagne, avec les autres membres du comité, dans la mise en ?uvre de son plan de prévention des atteintes à la probité, pour ce qui concerne les élus. Nous avons ainsi travaillé ensemble à la mise en ?uvre d’une déclaration d’intérêts facultative, pour prévenir les conflits d’intérêts, et ainsi protéger les élus locaux du risque de poursuites pénales au titre de la prise illégale d’intérêts. D’un autre c?té, j’apprends aussi beaucoup : je prends connaissance des difficultés auxquelles la ville est confrontée ; je tire de nombreux enseignements de mes échanges avec les services de la ville et mes collègues au sein du comité.
 

Quelques mots sur les liens entre vos compétences en recherche et cette expertise ?

En tant qu’universitaire, juriste, spécialiste de droit public, je connais les règles de droit, je suis en mesure de les expliciter à la collectivité. En outre, je tire de mon expérience des publications scientifiques (des articles, des notes, des ouvrages). Quand je siège dans un comité comme celui mis en place par la ville de Lyon, je suis comme un historien dans un service d’archives : je trouve du terreau, de la matière brute, qu’il m’appartient, en tant que chercheuse, d’exploiter. Je travaille étroitement avec d’autres acteurs sur le terrain : le centre de gestion du Rh?ne, mais aussi les autres centres de gestion de la région Auvergne-Rh?ne-Alpes, et donc les collectivités de ces territoires ; je préside par ailleurs le Comité de déontologie et d’éthique de la Métropole européenne de Lille, que j’ai accompagné dans la rédaction d’un guide de déontologie commun aux élus et aux agents. Mon niveau d’expertise se développe au contact de ces différents interlocuteurs. En tant qu’universitaire, j’apparais comme un tiers indépendant, capable de créer du lien et de l’émulation entre ces différents acteurs de la déontologie publique.